Diorama sur Base thermoformée

Dans l'édition de la fin des sixties de ses blindés Aurora incluait une base en thermoformé . Cette technique a depuis été reprise par divers fabricants qui proposent ce concept comme accessoire de leurs modèles  (Airfix, ESCI, Amt-Ertl …) tandis que des artisans commercialisent ou ont commercialisé des bases de ce type (Bellona , Rémi….)

Ce bref article a pour but de montrer quelques techniques applicables à ces produits assez particuliers.

© modelstories, 2002.

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L'une des bases réalisées ici avec le Sdkfz 250 au 1/48 de Gaso-Line

Voilà ce que Aurora proposait avec ses chars . Les produits des artisans modernes sont à peine plus avenants bien que la technique de thermoformage moderne permettent aujourd'hui des arêtes plus vives . Notez à gauche que le coin commence à  se fendre . C'est la faiblesse du thermoformé  et c'est pourquoi je vous propose , le temps de réaliser un raccord intérieur en carte plastique  , de penser à créer un socle pour votre base .

Un simple carton fort genre emballage de gâteaux est suffisant pour un petit diorama comme celui-ci (environ 20 cm de côté)

Dans la boite de gâteaux j'ai découpé une surface légèrement plus grande de 2mm que la base . Sur le pourtour de l'ensemble j'ai collé des baguettes de plastique de ...2mm d'épaisseur . Rustique n'est-ce pas ? Pour l'habillage je vous laisse le soin de choisir votre encadreur favori ...

L'ensemble est ensuite peint en noir pour se fondre avec les côtés de la base ...qui seront eux-aussi peints en noir.

Pendant ce temps la base a été découpée en A , là où le ruisseau passe sous le pont tandis que l'espace prévu pour le titre (B) est mastiqué.

Et vu de dessous çà ressemble à çà  à  : le lit du ruisseau et les « rives » en carte plastique . Notez dans le coin opposé le raccommodage évoqué précédemment .

Une peinture de base (de grands aplats sans subtilité) permet de commencer à visualiser le résultat souhaité tout en mettant en lumière d'éventuelles imperfections . Ici un promontoire caillouteux ...

Et là retour au petit pont . L'herbe peinte en vert n'est bien sûr pas définitive mais elle permet d'une part de repérer d'éventuelles imperfections et d'autre part de pouvoir « floquer » sans craindre de voir apparaître le plastique en un endroit dénudé .

Un premier brossage à sec (dry-brush en V.O.) permet de donner un début de relief à la rocaille.

Ce relief est augmenté en soulignant à l'aérographe chaque rocher . Renforcer le relief est une nécessité à cause des arêtes «beurre fondu » du socle original . 

Ainsi les arêtes sont soulignées en clair par le brossage à sec et les creux par la couleur foncée de l'aérographe . Un lavis brun foncé a aussi été rajouté sur la zone plane afin d'en mettre en valeur la rugosité  (et les traces de chenilles!)

Sur la base « rocheuse » l'espace titre a été conservé aussi une fenêtre doit-elle être préparée . Une plaque de plastique transparent a reçu des bords en plastique de 1mm d'épaisseur sur quatre côtés . La partie vitrée est masquée et l'ensemble « bombé » en noir .

La vue arrière permet de mieux voir l'objet . Le plot trapezoidal à droite est juste fixé provisoirement pour faciliter la manipulation.

Pendant ce temps-là le « petit pont »  a reçu un flocage c'est à dire des poudres destinées à imiter l'herbe et la terre. (ces poudres s'achètent chez les vendeurs d'accessoires pour train électriques) . Notez aussi quelques gros cailloux (litière à chat) et des blocs de mousse hachés qui vont servir à donner du relief à la végétation  dans les étapes ultérieures .

L'étape ultérieure c'est l'étape culinaire : thym et basilic  qui saupoudrés sur le flocage et spécialement sur les mousses vues précédemment va les transformer en petits buissons . L'ensemble est collé à la colle blanche très diluée  et au « Decalfix » qui agit non seulement comme solvant mais aussi comme colle (uniquement sur des tous petits objets comme les feuilles de thym ou les particules de flocage ...une expérimentation sur des petits cailloux fut un désastre complet)

Deux choses à voir ici : les multiples couches de « Gloss Cote » (vernis brillant) qui ont permis de simuler de l'eau peu (très peu !) profonde et des rives humides . Et d'autre part les effets d'aérographes sur le béton du pont : un voile de vert à sa base a simulé des mousses et une corrosion végétale et/ou mycologique du  ciment .

Dernière étape l'installation du modèle sur la base . Attention à la taille du sujet par rapport à celle-ci . Ce panzer IV est à la limite d'être trop gros ...

Alors que cette Rolls Royce RNAS type de 1914 est à la bonne taille , réservant éventuellement de l'espace pour quelques figurines .

De même ici le Sdkfz 250 Neu Art est juste à la bonne dimension pour la largeur du pont …(alors qu'Aurora prévoyait d'y faire passer  un « Churchill » !)

Les dimensions respectives du Sdkfz 250 et de la base sont ad hoc également en vue de profil .