Le masquage sert à cacher une partie de la maquette et à la protéger lors de la phase peinture (notamment à l'aérographe ou à la bombe aérosol) ou lors d'une phase de masticage / ponçage (par exemple le raccord entre le pare-brise et le fuselage d'un avion ).
Différentes techniques peuvent être utilisées :
ruban auto-collant (produit spécialisé maquette) Masque liquide (produit spécialisé maquette) Masque en papier Film de masquage (technique héritée des arts graphiques que n'ayant jamais testée je ne commenterais pas ici !)
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L'un des usages les plus fréquents des masques c'est de protéger les parties transparentes lors d'une peinture aérosol.
La bande adhésive de masquage existe en plusieurs largeurs de 15mm à 5 mm . Ici les dévideurs Tamiya sont illustrés . Vous noterez qu'on peut les utiliser pour recouvrir de larges surfaces : ici presque l'intégralité de ce Balzac Sharkit est recouvert pour ne laisser apparaître que les zones qui doivent être peintes en « chromé ».
ATTENTION : ne pas utiliser de la bande auto-collante commune (genre « Scotch 3M ») : elle est très rigide et n'épouse pas les contours à multiples courbures d'un avion, d'une coque de bateau ou d'une voiture . De plus le type de colle utilisé sur ces bandes est très actif et au mieux , après avoir retiré le masque , il vous faudra laver le modèle pour enlever des traces de colle résiduelle, au pire la peinture à protéger partira avec la bande autocollante !
Ici vous voyez comment on peut combiner de la bande autocollante et un rouleau de papier pour couvrir une grande surface . D'abord la séparation entre les deux couleurs (à protéger / à peindre) à été délimitée avec une bande autocollante de 5mm. Ensuite une deuxième bande (15mm) collée SUR la première maintient en position le rouleau de papier .
Cette structure à deux couches est bien visible au moment où on enlève le masque : à gauche la section « alu » protégée . A droite la section « chromée » peinte à l'aérosol
Le cache en papier et la « deuxième bande » a été complètement arrachée et il ne reste que la bande initiale qui marque la séparation entre les deux couleurs.
Naturellement cela peut aller jusqu'à masquer l'ensemble de la maquette sauf une petite partie . Ici un sac ayant emballé un magazine (récup' toujours ! En plus ces sacs sont extra-fins) sert à cacher le Berkut de Zvezda (peint en noir) pour ne plus laisser apparent que le radome (peint en blanc) . En rouge la bande auto-collante a été soulignée.
Le cockpit du même Berkut avait été masqué avec de ma bande autocollante . Une fois le cockpit recouvert de bande autocollante , les arceaux ont été soulignés au coton tige pour garantir que la bande suive bien tous les reliefs (quelque chose qu'il serait impossible à faire de la bande « Scotch » !!) . Les arceaux ont ensuite été découpés avec un cutter neuf (attention aux doigts) et la bande retirée de sur les arceaux , laissant ainsi ceux-ci apparents pour recevoir la peinture. La phase illustrée est celle du retrait . On note que comme on a découpé les arceaux il y a une section de bande à enlever sur chaque « vitre » séparément. Il vaut mieux faire ce travail avec des brucelles pour éviter d'abimer la verrière.
On peut aussi utiliser les bandes pour masquer des motifs comme ici le A sur l'Angel Interceptor Imai
Pour amorcer le retrait , attaquer par un coin en utilisant la pointe d'un cutter . Attention à ne pas endommager la peinture inférieure !
Tirer la bande en diagonale (environ 45° ) minimise l'arrachement sur la peinture protégée et évite ainsi d'avoir des éclats de peinture qui « partent » avec la bande .
Il existe aussi des masques liquides qui en sèchant forment une pellicule caoutchouteuse que l'on peut facilement enlever ensuite par frottement . Ce produit est surtout utilisé pour masquer des sections de petite taille (maxi : cockpit)
Ici ce sont les phares du DUKW au 1/50 de Solido qui ont ainsi été masqués . En A le « Maskol » , même très fin il reste efficace et en B un essai avec de la colle à bois très diluée . Cette solution n'est pas aussi fine que le Maskol et il est difficile de bien la contrôler : la preuve elle s'est répandue dans tout le cadre au lieu de se limiter au phare
Utilisation combinée des deux techniques : en A la bande autocollante (appliquée par l'intérieur) protège le hublot du cockpit tandis que le Maskol en B scelle le joint entre la partie amovible et le fuselage.
Les camouflages en éclisses des avions de la Luftwaffe peuvent être délimités avec de la bande collante ….
….ou avec des segments de papier fixés par des gommes adhésives . Cette solution peut aussi s'appliquer , avec des masques plus « torturés » à des camouflages à bords arrondis genre RAF . De plus elle permet de délimitations floues théoriquement plus réalistes dans certains cas.
Voilà le résultat avec les bandes ...
… et celui avec le papier. On remarque (A) les délimitations plus « douces » des couleurs et les éraillures provoquées par les gommes qui ont arraché des éclats de peinture (B) et le volet abaissé qui n'a pas été protégé et devra donc faire l'objet de retouches.
Enfin pour terminer un petit aperçu du Balzac Sharkit avant toute peinture . En A un bouchon de papier protège l'intérieur de la tuyère . En B c'est du bon vieux « PQ » (Moltonel!!!) qui obture les réacteurs verticaux . En C la verrière est elle protégée avec de la bande collante . Les montants ont été découpés et apparaissent donc en noir (la couleur de l'intérieur du cockpit , vue à travers la pièce transparente).